Prélude de Pan
« Ceci arriva le 4 de septembre, l’an de ces gros orages, cet an où il y eut du malheur pour tous sur notre terre. Si vous vous souvenez, ça avait commencé par une sorte d’éboulement du côté de Toussière, avec plus de cinquante sapins culbutés cul-dessus-tête. La ravine charriait de longs cadavres d’arbres, et ça faisait un bruit… »
Ce texte fantastique de Jean Giono est tiré du recueil Solitude de la pitié. Il nous entraîne dans une atmosphère de montagne et de fête, il nous parle avec force et avant l’heure des relations entre l’homme et la nature qui l’entoure. C’est un texte très imagé et Miquèu Montanaro a toujours rêvé en faire un film. Durant l’hiver 2005, il a proposé à Paul Crauchet de collaborer à ce projet. La magie du texte, de la voix et de la présence du comédien qui le porte, de l’intimité du décor, en même temps que la dimension hors normes du propos ont donné le ton d’une aventure grandiose de simplicité. Il a ensuite « suffi » au compositeur d’habiller le tout de musique, de colorer les respirations par des souffles de flûtes.
Flûtes : Miquèu Montanaro
Contrebasse : Dédé Doran
Montage : Céline Bury
Prélude de Pan de Jean Giono in Solitude de la pitié © Éditions Gallimard, 1932