Nouvelles d’un Monde Éphémère
Si la narration romanesque s’inscrit clairement dans la durée, si elle dépasse l’instant où la créature s’incarne, la nouvelle revêt un éclat bref qui aussitôt nous interpelle. L’auteur réserve à ses personnages une existence paradoxale. Nous les apercevons brièvement, comme par la fenêtre d’un train. Ils happent notre regard, nous font signe et s’évanouissent. Au terme de la nouvelle, nous avons l’impression qu’une étoile filante s’éclipse ! Elle a occupé un instant notre regard, notre espace. Mais elle était éphémère, nous aimerions l’appeler de nos vœux. Une sorte d’imposture nous trouble, et nous intrigue encore, comme le reflet d’un songe qui ne voulait pas mourir…