Haïklowns
C’est au poète japonais Matsuo Bashô (XVIIe siècle) que l’on doit « l’invention » du haïku. Si le haïku est aujourd’hui écrit et lu dans le monde entier c’est sans doute parce que, dans le monde entier, on cherche un langage poétique exempt de toute verbigération, une poésie qui laisse au lecteur la liberté de l’interprétation où le silence qui entoure le mot est aussi important que le mot lui-même. Un siècle après Bashô, Karaï Kasamichi dit « Senryû » est venu injecter un peu plus de fantaisie et d’humour dans le haïku à tel point qu’il a donné son nom à une forme d’haïku humoristique. De même que la poésie est « l’art de faire se rencontrer des mots qui ne se connaissent pas » l’humour est l’art d’établir d’improbables liens entre des faits, des événements ou des gens qui, a priori, n’ont rien à faire les uns avec les autres. Poésie humoristique ou humour poétique comme on voudra, « Haïklowns » a pour double ambition de faire sourire le lecteur et de l’émouvoir.