Dominique Malardé

Dominique Malardé voyage à travers le monde depuis l’âge de 20 ans, avec pour tout bagage des carnets, des pinceaux, des couleurs et une intention : « Mettre de la couleur dans le monde ». Riche de ces découvertes et expérimentations artistiques, son travail, d’une grande variété culturelle, explore de nombreux médias – peinture, sculpture, céramique, collage, installations – et se partage dans la pratique de l’art-thérapie. Sa plus belle aventure : la découverte et l’exploration de son monde intérieur…

À la quête de l’inconnu

Par Dominique Malardé

Depuis les premières fresques faites dans les grottes de Lascaux, l’homme n’a de cesse de s’interroger sur lui-même et sur son environnement. En tant qu’artiste contemporaine, je suis le résultat de dix-neuf siècles de figuration et d’à peine un siècle d’abstraction. 

L’art traditionnel fait partie intégrante de ce qui constitue aujourd’hui mon travail de création. À Bali, il y a plus de vingt ans, j’ai étudié pendant un an la sculpture traditionnelle de cette culture à la fois animiste et hindouiste. Au Cambodge, de culture bouddhiste, j’ai des heures durant dessiné les Apsaras, divinités féminines des différents temples d’Angkor Vat. Et j’ai étudié pendant plusieurs années les thangkas tibétains en Inde et au Népal, pour l’enseignement desquels il m’a fallu développer beaucoup de détermination, en tant que femme occidentale, pour aller frapper aux portes des monastères himalayens, à la grande surprise des lamas. Grâce aux bénédictions de mes maîtres, les portes se sont ouvertes et j’ai pu recevoir ces enseignements si précieux.

À ce jour, je peux dire que les arts traditionnels m’ont permis de m’ancrer dans des cultures différentes, des lignées différentes. Étape par étape, avec une intention sans faille, beaucoup de patience, de discipline et de confiance, ma pratique artistique s’est enrichie de savoir-faire, de sensibilités et de points de vue riches et diversifiés.

S’inscrivant totalement dans notre temps, mon travail de création allie à la fois les arts traditionnels et les arts contemporains. Apparemment cela semble contradictoire, mais, en pratique, c’est l’union des contraires. C’est l’union des deux qui me permet d’accéder à la liberté.

Cette grande stabilité due à la discipline permet de s’ouvrir en toute spontanéité à un grand espace inconnu, libre de toute fabrication mentale.

Article paru dans la revue Regard Bouddhiste N° 24, septembre-octobre 2017.

Une œuvre de Dominique Malardé

À l’estuaire du monde

Ouvrage trilingue : Français, Anglais, Arabe À l’estuaire du monde L’état naturel, on peut toujours en parler, et beaucoup en parlent en réifiant ses arabesques. On peut aussi y penser, et…

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